


Le plomb est issu d'un minerai: la galène.
Comme le mercure, il existe sous forme métallique, organique et inorganique.
Lorsque le plomb prend sa forme organique, il se présente sous forme de plomb tétraéthyle ou tétraméthyle (autrefois utilisés dans l'essence).
Il devient inorganique quand il s'associe à des composés (comme le chlorure, l'oxyde, le nitrate, le sulfate et le phosphate). On nomme l'élément obtenu « sel de plomb ».
Depuis des années, l'association “The Campaign for Safe Cosmetics“, demande à la FDA d'entreprendre des études sur la toxicité du plomb afin de justifier leur position pour demander un abaissement de la norme tolérée de plomb, voire une interdiction générale car ce métal, comme nous allons le voir, est extrêment dangereux même a des doses autorisées.
Il y a de trois grands contributeurs de contamination au plomb.
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par l’eau du robinet (dans certaines régions), qui constitue le plus important apport en plomb (30%). Ce type d'ingestion est très dangereux pour le nourrisson si l'on prépare le biberon avec cette eau ; surtout que l'on sait que le bébé, avec la même eau, retient huit fois plus de plomb qu'un adulte.
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par les aliments. Nous ne sommes pas épargnés, car cela concerne les principales familles d'alimentation : les fruits et légumes (22 %), les céréales (14 %) et par les produits laitiers, viandes, poissons (15 %), comme nous informe l'étude de l’Alimentation Totale française 2 (ANSES 2011). Les champignons de Paris (500 µg/kg), les abats foies/rognons (0,2 µg/kg), les crustacés (environ 0,113 mg/kg), le chocolat (0,023 mg/kg) sont les aliments ayant la plus forte teneur en plomb.
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par le maquillage, et principalement dans les rouges à lèvres. Cette source de contamination est la moins importante. Les enfants ne portent pas de rouge à lèvres (même s'il arrive que les petites filles empruntent pour jouer celui de leur maman) cependant les femmes enceintes ou allaitantes peuvent en appliquer, exposant alors le nourrisson ou le foetus à un niveau de plombémie plus ou moins élevé.
L’absorption de plomb admet plusieurs paramètres : la taille des particules, la nature des dérivés du plomb, sa solubilité, l'âge de l'individu, son statut nutritionnel en calcium ou en fer... Pour celui de l'âge par exemple, on a démontré (ATSDR) que les enfants absorberait près de 30% à 50% du plomb présent dans leurs aliments, contrairement à 15% pour les adultes.
Le plomb triméthyle, lorsqu'il est absorbé par voir digestive, est diffusé dans l'organisme par l'intermédiaire du sang et va se loger principalement dans le cerveau, phénomène entraînant des inflammations graves qui peuvent aboutir parfois à des encéphalite (inflammation de l'encéphale, partie logée dans la boîte cranienne) parfois mortelle. Sinon, il est distribué dans des tissus mous comme les reins et le foie, ou dans des tissus osseux. Ce dernier tissu contient 94% de la charge corporelle en plomb chez l'adulte, c'est un réservoir endogène (également lorsque l'individu n'ingère plus de plomb). On peut retrouver également dans l’appareil reproducteur de l'homme (épididyme, testicules, vésicules séminales et prostate) ainsi que dans le sperme (particulièrement dans le liquide séminal). Le plomb passe également dans le lait maternel et dans la barrière placentaire.
L'enfant possède un squelette moins volumineux que ce lui de l'adulte ; de plus, il retient moins le plomb, qui à tendance alors à s'accumuler d'avance dans les tissus mous, comme le cerveau.
Le plomb est éliminé majoritairement dans l’urine (75%).
Le plomb se meut des os au sang dans quelques conditions physiopathologiques, comme lors d'une grossesse et du stress qu'elle engendre, d'une maladie, ou de l'affinement des os lors de la vieillesse. Ce métal accumulé peut être rediffusé dans le sang toute la vie (Insern)
PLOMB
Les Français ingère annuellement environ 60 mg de plomb. La dose hebdomadaire est estimée à 25µm/kg (1,5mg pour 60kg), soit 0,20 μg/kg pc/jour chez les adultes et 0,27 μg/kg pc/jour chez les enfants .