ASPARTAME
Qu'est ce que l'aspartame ?
L'aspartame (C14H18N2O5) est un composant chimique qui a été découvert par hasard en 1965, par un chimiste américain, James Schlatter, qui tentait de créer un nouveau médicament pour soigner les ulcères. Dès 1973, des chercheurs américains prouvent que l'aspartame détruisait le système nerveux, était hautement cancérigène et serait lié à de nombreux symptômes et maladies telles que la sclérose en plaque ou les maladies d'Alzheimer et Parkinson, et de l'apparition chez certaines personnes de crises d'épilepsie. Pourtant, il sera mis sur le marché un an plus tard.
En 1974, l'aspartame est autorisé à la mise en vente sur le marché aux États-Unis par la FDA (Food and Drug Administration), mais elle est limitée aux aliments solides. Cette autorisation est suspendue l'année suivante du fait des recherches menées par la FDA. Pourtant en 1981, l'aspartame, après son autorisation par un comité d'expert de l'OMS, est rétabli dans les aliments solides, puis, en 1983, dans les liquides, malgré les risques annoncés par plusieurs études sérieuses dont celle du laboratoire Searle. Aucune autre réforme jusqu'à ce jour ne viendra perturber l'exploitation et la commercialisation de l'aspartame, alors que les études se multiplient.
Pourquoi utilise-t-on de l'aspartame ?
La particularité de l'aspartame est son pouvoir sucrant. En effet, l'aspartame possède un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du saccharose. En moyenne, un individu consomme entre 2,8 et 7,5 mg/kg de masse corporel par jour. Ce taux peut s'élever jusqu'entre 7,8 et 10,1 mg/kg de masse corporel par jour chez les diabétiques, qui sont de grands consommateurs d'aspartame du fait de son faible apport en calories: une pointe de couteau d'aspartame représente environ 0,1 kcal, tandis que l'équivalent en sucre correspond à une cuillère à café pleine et 16 kcal. La dose journalière acceptable (DJA), fixée par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et le comité d'experts de la FAO (Organisation de l'Alimentation et de l'Agriculture, aux États-Unis), est de 40 mg/kg de masse corporel par personne par jour, mais de plus en plus d'études concernant l'aspartame jugent cette dose bien trop optimiste tandis que d'autres condamnent carrément sa consommation.
L’aspartame entre notamment dans la composition de boissons rafraichissantes, confitures, desserts, édulcorants de table, pâtisseries et chewing-gums. Il est présents dans plus de 5000 produits alimentaires (et 600 produits pharmaceutiques) dont 2000 sont commercialisés en Europe. Malgré les controverses, l'aspartame a pour avantages de ne pas favoriser les caries, d'être bon marché et très peu calorique, d'où son utilisation excessive par les firmes alimentaires industrielles. L'utilisation la plus fréquente de ceta additif consiste à le présenter sous forme de "sucrettes", des sachets contenant 3% d'aspartame, le reste étant de l'acésulfame K et de la maltodextrine, deux autres additifs alimentaires. Ces sachets sont destinés à sucrer des boissons (thé, café...) ou des pâtisseries et gâteaux, et on les retrouve non seulement chez les consommateurs particuliers, mais aussi dans la plupart des bars et restaurants, où ils sont servis avec les cafés et autres boissons pouvant nécessiter l'ajout de sucre.
De quoi est composé l'aspartame ?
L'aspartame est un édulcorant artificiel (substance créant un goût sucré chez le consommateur) composé de deux éléments chimiques:
L'acide aspartique, ou aspartate, qui est l'un des 22 acides aminés qui constituent les protéines. C'est un acide aminé "non essentiel" car l'organisme peut le produire. Il contribue à l'amélioration de l'endurance , participe de plus au système immunitaire et est un excellent agent de désintoxication (il est utilisé dans le sevrage de stupéfiants, afin de réduire les effets secondaires dûs au manque): il est donc innofensif, et même nécessaire car une carence en acide aspartique peut entraîner des fatigues chroniques voire de légères dépressions.
La phénylalanine, qui est aussi un acide aminé, mais essentiel. Il participe au fonctionnement du système nerveux: il contribue notamment à la synthèse de certains neurotransmetteurs, à la stimulation de la glande thyroïde, et à l'atténuation de la douleur, en sécrétant de la thyroxine (une hormone régulatrice du système nerveux). Le manque de phénylalanine peut causer une forte émotivité, un excès d'appétit ou encore des troubles vasculaires ou visuels. D'ordinaire nécessaire pour l'organisme, la phénylalanine, dans l'aspartame, est présente sous forme d'ester méthylique, qui, dès qu'il pénètre dans l'organisme, se révèle très dangereux.